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« Un pas de plus dans la précision du diagnostic »


Radiosenologie

« Un pas de plus dans la précision du diagnostic »

Le service de radiosénologie vient d'acquérir la plus avancée des techniques d'imagerie du sein : la « tomosynthèse » ou mammographie 3D. Ce nouvel examen se veut complémentaire des examens réalisés en sénologie (mammographie conventionnelle, échographie, IRM). Les premières patientes ont été accueillies le 5 janvier.


Entretien avec le Dr Bérénice Boulet, radiosénologue et responsable du projet avec le Dr Anne Demeulenaere.


Quels sont les bénéfices de cette technologie ?
Bérénice Boulet : Il s'agit d'un mammographe qui fonctionne comme un mini-scanner. A partir d'une quinzaine d'acquisitions, la machine reconstruit un volume en 3D. L'image obtenue est de haute résolution. Nous visualisons mieux la tumeur et pouvons mieux la dissocier de la glande normale. La lecture des mammographies est simplifiée. De plus la tomosynthèse facilite la détection des « distorsions architecturales ». Un pas de plus est franchi dans la précision du diagnostic.

Toutes les patientes bénéficieront-elles de cet examen ?
Non. La tomosynthèse n'est pas l'examen de choix pour les patientes qui présentent une mutation génétique, d'autant plus qu'elles sont jeunes et plus sensibles aux irradiations. Même si la dose d'irradiation est faible, c'est la même qu'une mammographie classique, nous évitons donc tout risque. L'examen s'adresse avant tout aux femmes entre 50 et 74 ans, sans mutation. Pour le moment, la tomosynthèse n'est pas encore prévue dans le cadre du dépistage organisé du cancer en France.

 

L'examen se déroule comme une mammographie classique. Avec l'acquisition des images, il dure à peine plus longtemps, soit 10 secondes sous compression du sein.