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L'IUCT Oncopole à l'ASH


Congrès de l'American society of hematology

ASH 2015 : 5 présentations orales et 63 posters pour l'IUCT Oncopole

Un an et demi après son ouverture, l'IUCT Oncopole positionne son leadership en onco-hématologie avec une expertise particulière pour le myélome. Il se distingue au congrès de l'ASH avec 5 présentations orales et 63 participations posters. Ce qui le situe parmi les meilleures productions d'hôpitaux français.  


Les onco-hématologues de l'IUCT Oncopole seront au 57e congrès de l'American Society of Hematology (ASH) qui se déroulera du 5 au 8 décembre à Orlando en Floride. Le comité scientifique de l'ASH a sélectionné les études de l'IUCT Oncopole dont 5 communications orales directement présentées par l'Institut. L'établissement participera à 1 session plénière et à 63 programmes de recherche internationaux qui feront l'objet de posters.

Les présentations orales porteront sur deux avancées majeures :

  • des protocoles thérapeutiques prometteurs avec un gain de survie ;
  • la mise en place de nouvelles approches pour parvenir à une cartographie plus complète de l'ADN des cellules malades. L'objectif étant d'élargir la proposition de traitements personnalisés.

 

5 communications orales dont 4 sur le myélome multiple :

  1. Classée parmi les 10 premières communications ASH. Une étude de phase III pour évaluer l'efficacité de l'association lenalidomide-bortezomib-dexamethasone (RVD) avec autogreffe (étude IFM/DFCI 2009)
    Dans les années 1990, la greffe de moelle osseuse devenait le traitement standard du myélome pour les patients âgés de moins de 65 ans. L'arrivée des nouvelles molécules, il y a 10 ans, a permis d'obtenir un taux d'efficacité identique sans greffe. L'étude menée par l'intergroupe francophone du myélome (IFM) montre que l'association des nouvelles molécules RVD avec autogreffe améliore encore le taux de réponse, la survie sans progression de la maladie ainsi que la survie globale à 4 ans pour 90% des patients. A titre de comparaison, elle était de 2 ans pour un patient sur deux en 1985. 700 patients ont été inclus dans cette étude conduite par le Pr Michel Attal, directeur général de l'IUCT Oncopole. Ce protocole va constituer un traitement standard pour les années à venir. 
     
  2. L'essai First (MM-020) : l'impact de la cytogénétique. 
    L'étude du Pr Hervé Avet-Loiseau porte sur une nouvelle technique de séquençage haut débit plus précise pour déceler la maladie résiduelle.
    La technique  que développe le Pr Hervé Avet-Loiseau pourrait déceler 1 cellule malade sur 1 million. Le procédé : amplifier via un marqueur l'expression d'une cellule malade pour la rendre plus facilement repérable. Les chercheurs ont observé que lorsque cette analyse était négative, la survie sans progression à 4 ans (seul recul à ce jour) est de 87%. Ces résultats laissent espérer que ce marqueur serait capable d'identifier les patients guéris. Actuellement, il n'existe aucune autre façon de le savoir. 
  3. Etude IFM/DFCI 2009 : l'évaluation de la maladie résiduelle par séquençage haut-débit.
    L'association thérapeutique lénalidomide + dexaméthasone est en cours d'enregistrement pour une prescription en premier intention, suite aux résultats positifs de l'essai First, communiqués il y a un an. L'étude du Pr Hervé Avet-Loiseau démontre que ce protocole est particulièrement efficace pour les patients ne présentant pas certaines anomalies cytogénétiques de haut risque.
     
  4. Essai de phase III Aspire (NCT01080391) : analyse de l'efficacité et de la sécurité en fonction du risque cytogénétique. 
    L'étude de phase III Aspire a démontré une amélioration de la survie sans progression de l'association carfilzomib-lenalidomide-dexamethasone par rapport à l'association lenalidomide-dexamethasone chez les patients en récidive. En examinant l'impact de la cytogénétique, le Pr Hervé Avet-Loiseau valide les résultats de cet essai randomisé, en particulier la balance bénéfice-risque quelque soit le risque d'anomalies cytogénétiques détecté chez les patients.
     
  5. Leucémie aiguë myéloblastique : immunophénotypage et stade d'arrêt de la différenciation.
    L'étude du Dr François Vergez porte sur l'évaluation des nouvelles approches « Omiques » (ensemble des technologies des sciences du vivant) pour affiner le diagnostic et le pronostic de cette pathologie.
 

Session plénière - 1 participation sur les leucémies aiguës lymphoblastiques avec le docteur Françoise Huguet : résultats de l'étude Graall-R 2005, présentés le 6 décembre.

63 posters
En savoir plus

* L'équipe du Pr Hervé Avet-Loiseau « Pharmacogénomique du myélome multiple »,  équipe 13 du Centre de recherche en cancérologie de Toulouse (CRCT – UMR 1037/CNRS/Inserm/UPS), dont l'objectif est d'améliorer la prise en charge et les traitements des patients atteints de myélome multiple.

 

 Epidémiologie des hémopathies malignes

 35 000 nouveaux cas d'hémopathies malignes estimés en 2012 en France métropolitaine, soit :

  • 19 400 hommes
  • 15 600 femmes


Les quatre hémopathies malignes les plus fréquentes  (2012, France métropolitaine) 

  • le myélome multiple : 4888 cas
  • la leucémie lymphoïde chronique  : 4464 cas
  • le lymphome diffus à grandes cellules B : 4096 cas
  • les syndromes myélodysplasiques : 4059 cas


Les leucémies aiguës myéloïdes représentent 2791 cas.

Source : Les cancers en France. Ed. 2014 - INCa

 

Site Internet de l'American society of hematology

Site Internet du 57e congrès de l'ASH

 

 

Le myélome, cancer hématologique ?

Qu'est-ce que le myélome multiple ?
Le myélome multiple, également appelé maladie de Kahler, est un cancer qui se développe dans la moelle osseuse, à partir de cellules appelées plasmocytes*. En temps normal, les plasmocytes produisent des anticorps qui protègent l'organisme contre les infections et les maladies. En cas de myélome, les plasmocytes devenus anormaux se multiplient de façon anarchique, empêchant la formation normale des cellules sanguines, détruisant les os et produisant durablement et en quantité excessive un type unique d'anticorps, appelé immunoglobuline monoclonale. Celle-ci peut être décelée dans le sang ou les urines. On parle de myélome multiple car la moelle de différents os peut être touchée. Environ 5 000 nouveaux cas de myélome multiple sont diagnostiqués chaque année en France, soit moins de 2 % de l'ensemble des cancers.

Cette maladie touche un peu plus souvent les hommes (54 %). Elle s'observe en moyenne autour de 70 ans mais peut aussi toucher des personnes plus jeunes (3 % des cas avant 40 ans).

Les traitements du myélome multiple reposent principalement sur la chimiothérapie qui utilise une association de médicaments anticancéreux. Dans certains cas, une autogreffe peut être nécessaire. Elle est réalisée par transfusion de cellules souches hématopoïétiques qui proviennent du malade lui-même.