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La radiotherapie au top de la recherche


La radiothérapie de l'Oncopole, une référence Européenne

Dans une édition spéciale de son magazine, l'Organisation of European Cancer Institutes (OECI) met en lumière l'excellence de 15 centres de cancérologie européens. Parmi eux, l'IUCT-Oncopole et son département de radiothérapie qui développe une recherche intégrée pour optimiser en continu les traitements.


Pour le Pr Elizabeth Moyal, chef du département de radiothérapie et chef de l’équipe RADOPT au CRCT, la reconnaissance de l’OECI est singulière. « L’OECI a sélectionné 15 centres de référence en Europe selon une spécialité ou une discipline. Nous sommes le seul centre de radiothérapie à l’honneur, ce qui nous démarque encore plus et nous rend très fiers de notre département » s’en félicite-t-elle.

Dans leur évaluation, les experts européens soulignent l’intégration de la recherche clinique et translationnelle comme le point fort du département. Cette intégration se traduit par la présence de plusieurs chercheurs de biologie, imagerie, physique médicale dans les projets du département et par une interconnexion avec deux équipes INSERM, une au CRCT et l’autre sur le site de Purpan. Au sein de RADOPT et de ToNIC, des radiothérapeutes, des biologistes, des physiciens poursuivent leurs travaux d’optimisation de la radiothérapie par des études de radiobiologie, d’imagerie par radiomique ou de physique médicale et de modélisation. Des stratégies complémentaires entre ces différentes disciplines sont ainsi déployées pour optimiser les traitements de radiothérapie et leur efficacité.

 

Associer les expertises autour de la radiothérapie

« Un premier axe de recherche concerne l’étude des mécanismes de radiorésistance, et l’étude de l’hétérogénéité biologique et métabolique des tumeurs, dans l’optique de découvrir, via l’imagerie multimodale, de nouvelles cibles sur lesquelles agir pour favoriser l’effet de la radiothérapie, nous explique le Pr Elizabeth Moyal. En parallèle, nous travaillons sur l’optimisation de la délivrance de dose en fonction de l’hétérogénéité tumorale. Notre troisième axe se développe avec le monde des sciences mathématiques et informatiques pour modéliser les prédictions de la réponse thérapeutique via l’intelligence artificielle en intégrant les multi-données biologiques sanguines, tumorales et d’imagerie » poursuit-elle.

Actuellement le département compte plus de 44 essais cliniques ouverts. En outre plusieurs programmes nationaux de recherche académique sont menés au sein du département. Citons par exemple le projet SI2GMA, soutenu par la fondation ARC qui vise à identifier parmi les patients atteints d’une récidive du glioblastome dans le cadre de l’essai clinique STERIMGLI, ceux pour qui l’immunothérapie associée à la radiothérapie serait efficace. Ependymomics est quant à lui lauréat « Projet de recherche translationnelle | PRT – K 2020 ». Il concerne une approche multiomique de la radiorésistance des épendymomes de l’enfant et adolescent. D’autres projets et essais académiques portant sur l’association de l’immunothérapie à la radiothérapie dans les cancers de la vessie, de l’œsophage ou du poumon, adossés à des programmes de recherche translationnels sont aussi développés dans le département. De nouveaux traitements associés à la radiothérapie sont également en cours d’évaluation en clinique comme au laboratoire.

 

Une culture qualité et sécurité

Améliorer l’efficacité des traitements de radiothérapie passe aussi par une culture qualité ancrée dans les parcours patients et portée par tous les corps de métiers incluant les radiothérapeutes, les physiciens, les dosimétristes, les infirmières et les manipulateurs mais aussi les secrétariats. L’innovation thérapeutique est systématiquement soumise aux analyses de risques a priori incluant toutes les étapes de la mise en place d’un nouveau projet. Autres exemples, tous les professionnels qui entourent le patient se réunissent lors de débriefs hebdomadaires, et des audits sur les délais à chaque étape du traitement et enquêtes de satisfaction patient sont menés en continu. Des points forts qu’a relevés l’OECI dans son évaluation.

 

Un mot sur le département

Le département de radiothérapie est doté d’un parc de 7 accélérateurs complémentaires et dispose de toutes les techniques, dont celles de curiethérapie, pour prendre en charge 3 000 patients par an, quelle que soit leur pathologie.
Il développe des techniques novatrices comme la stéréotaxie extra-crânienne y compris cardiaque, la radiothérapie adaptative, la ré-irradiation, la technologie Hyper Arc.

 

 

Source : OECI Magazine