Le cancer de l'ovaire

Le cancer de l’ovaire est un cancer rare qui atteint généralement les femmes après la ménopause. On ne connaît pas bien les facteurs de risque qui favorisent sa survenue : l’endométriose, l’absence de grossesse, l’origine ethnique pourraient jouer un rôle. Dans environ 10% des cas, ce cancer a une origine héréditaire, liée essentiellement à une mutation (anomalie) sur les gènes BRCA. C’est pourquoi une consultation d’oncogénétique est proposée dans la majorité des cas, dès le début de la prise en charge du cancer.


Diagnostic

Dans la plupart des cas, le cancer de l’ovaire ne s'accompagne pas de symptômes au début de son développement. De ce fait, le diagnostic est effectué tardivement ; le cancer s’est souvent propagé dans d’autres endroits du ventre, que nous appelons la cavité abdominale, laquelle est recouverte d’une membrane : le péritoine. Les symptômes qui peuvent apparaître alors sont : douleur ou gonflement abdominal, constipation, difficultés pour s’alimenter, perte de poids ou fatigue.

Quand le diagnostic d'un probable cancer de l’ovaire est posé, un examen clinique, une prise sang et un scanner du thorax et de l’abdomen sont réalisés pour étudier l’extension de la maladie. Ce scanner permet de détecter des anomalies à l’intérieur de la cavité abdominale pour évaluer la localisation du cancer.

 

Traitement

Une fois que le bilan est réalisé, chaque cas est discuté en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP), qui est composée de différents spécialistes du cancer de l’ovaire, afin de déterminer le meilleur traitement à proposer. Ce dernier repose sur l’association d’une chirurgie suivie d’une chimiothérapie.

L’équipe médicale peut vous proposer de participer à une étude de recherche clinique pour mieux comprendre l’étiologie et le développement du cancer, pour vous faire bénéficier d’un nouveau traitement ou pour améliorer votre qualité de vie.

 

Chirurgie

La chirurgie comporte l’ablation des ovaires, de l’utérus (hystérectomie), des ganglions pelviens et lombo-aortiques et de l’épiploon (tablier graisseux qui couvre l’intestin). L’analyse de ces prélèvements permet de définir l’extension de la maladie pour adapter le traitement complémentaire. La maladie peut être étendue au niveau d’autres organes nécessitant alors des résections viscérales (par ex. résection de l’intestin ou de la rate) ou de surfaces du péritoine. Souvent, afin de mieux évaluer l’extension de la maladie, cette chirurgie est précédée d’une exploration endoscopique au moyen d’une caméra (coelioscopie) afin d’adapter au mieux la séquence de traitement.

Selon les recommandations nationales et internationales, cette chirurgie doit être effectuée par un gynécologue oncologue expert dans la prise en charge des cancers de l’ovaire. Le pronostic (prévision sur l’évolution de la maladie et la survie) est lié à la qualité de la chirurgie.   

Le traitement peut également commencer par la chimiothérapie quand la maladie est trop étendue au niveau de l’abdomen ou si la patiente est trop fatiguée. C’est ce qu’on appelle la chimiothérapie néoadjuvante.

 

Chimiothérapie

La chimiothérapie comporte habituellement deux médicaments administrés en perfusion, parfois en association avec un anticorps anti-angiogénique. Elle est le plus souvent administrée toutes les 3 semaines. La toxicité de la chimiothérapie est essentiellement digestive et hématologique, le plus fréquemment modérée, et contrôlée par les traitements symptomatiques mis en place en systématiquement.

Votre prise en charge à l’IUCT Oncopole est réalisée par une équipe de professionnels pouvant prendre également en charge ou anticiper, si possible, les effets secondaires ou les souffrances physiques et/ou morales associées aux traitements et à la maladie mais également les conséquences hormonales, en particulier pour les femmes jeunes.

 

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