16es Journées des Soins Palliatifs
Pour les professionnels de santé - amphithéâtre
inscription gratuite mais obligatoire
L'établissement sur le site Oncopole associant l’Oncopole Claudius Regaud et des équipes du CHU de Toulouse
Pour les professionnels de santé - amphithéâtre
inscription gratuite mais obligatoire
Catégorie "Recherche Fondamentale" :
Dans le cancer colorectal métastatique (mCRC), les immunothérapies, boostant la réponse antitumorale, sont efficaces chez certains patients cependant, beaucoup restent incurables. Nous cherchons 1) à identifier les patients pouvant répondre à l’immunothérapie et 2) à développer un traitement efficace pour les patients non répondeurs, chez qui les métastases hépatiques sont particulièrement résistantes. L’intestin, organe des tumeurs primitives, possède une immunité particulière, comprenant des cellules T localement activées. Nous venons de découvrir que les tumeurs coliques pourraient exercer un effet anti-métastases, en activant spontanément des lymphocytes T CD8 intestinaux, capables d’émigrer du colon, atteindre des métastases et les éliminer. Ce projet vise à comprendre et exploiter les propriétés antitumorales considérables des lymphocytes T CD8 intestinaux dans le mCRC. Nous étudierons en détail les caractéristiques, les capacités migratoires et cytotoxiques de ces cellules dans nos modèles précliniques originaux. Puis, nous explorerons si une immunité intestinale hautement activée, caractérisée par une augmentation de la circulation des lymphocytes T CD8 intestinaux, peut mener à l’efficacité d’une immunothérapie, définissant ainsi ces cellules comme des biomarqueurs circulants. Enfin, nous ciblerons aussi les patients mCRC non répondeurs à l’immunothérapie, en développant un vaccin, visant à ré-activer spécifiquement les lymphocytes T CD8 localisés dans l’intestin.
Catégorie "Organisation des soins"
L’immunothérapie (IT) a révolutionné le pronostic du mélanome métastatique avec des données actualisées récentes montrant des taux de survie globale à 7.5 ans de près de 50%. La durée idéale de traitement n’est pas clairement définie et si la durée de prise en charge du mélanome évolue de façon favorable avec des perspectives de survie à long terme, cette dynamique entraîne de nouveaux besoins en santé, guidés notamment par la nécessité de mieux prendre en compte de la qualité de vie du patient. Ce changement de paradigme pousse à une modification des pratiques dont le développement des soins à domicile. L'administration d'une IT au domicile passe uniquement par une Hospitalisation à Domicile (HAD) du fait d’un traitement réservé à l’usage hospitalier. Les établissements d'HAD sont soumis aux mêmes obligations que les établissements de santé et fonctionnent avec leur propre équipe médicale et paramédicale. La mise en oeuvre de ce parcours requiert des compétences particulières ainsi qu'une articulation fluide entre les différents intervenants. Notre projet a pour objectif d'optimiser ce parcours en créant une cellule de vigilance reposant sur un binôme infirmière de pratique avancée (IPA) du centre prescripteur/ infirmière coordinatrice HAD. Ce binôme aura pour objectif de sélectionner très en amont de leur prise en charge les patients éligibles à ce parcours et de coordonner par la suite son imbrication au sein du parcours global du patient de façon personnalisé.
Catégorie "Santé publique"
Cette étude analysera l’impact de la défavorisation sociale, d’une part sur l’administration de l’immunothérapie, et d’autre part sur la survie des Cancers du poumon non à petites cellules (CPNPC) traités par immunothérapie. Le projet, sur 24 mois, sera coordonné par le réseau français des registres de cancer FRANCIM et l’Oncopole Claudius Regaud, en collaboration avec le CERPOP (UMR1295 Inserm). Deux sources de données seront mobilisées et appariées. D’une part, un échantillon représentatif des données des registres de cancers des cas diagnostiqués en 2019, 2020 et 2021 (~ 4600 cas) documentera la prise en charge et les caractéristiques cliniques des tumeurs, dont la recherche d’expression et le % d’expression de PDL1 par les tumeurs, ainsi que l’environnement socioéconomique des individus. D’autre part, les données exhaustives de l’assurance maladie obligatoire française (SNDS) permettra de décrire le traitement par immunothérapie, les comorbidités, la survie à 3 ans post-diagnostic et à 3 ans post-initiation de l’immunothérapie. Nous testerons si à indications médicales égales, l’environnement social des individus peut impacter l’accès et l’efficacité de l’immunothérapie – comme le suggèrent des travaux sur modèles murins décrivant une moindre efficacité de l'immunothérapie chez les souris stressées. Ainsi, nous contribuerons à la réflexion sur la pertinence de discuter la personnalisation des traitements et leur évaluation au regard des conditions de vie des individus.