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ASCO 2025


[Congrès ASCO 2025] - Les équipes de l'Oncopole au cœur de l'excellence en oncologie

Cette année encore, les équipes de l'Oncopole sont présentes au Congrès mondial de l'ASCO (American Society of Clinical Oncology) avec 32 projets de recherche présentés en communications orales et posters.

C'est à travers la participation à ces événements internationaux de référence que l'Oncopole renforce ses collaborations médico-scientifiques pour accélérer la recherche sur le cancer et améliorer la prise en charge des patients.


Zoom sur 3 projets mis à l'honneur cette année : 

Sarcome : un nouvel outil pour prédire la réponse à la chimiothérapie

Le Dr Frédéric Chibon, chercheur et directeur de l'équipe Oncosarc au Centre de Recherches en Cancérologie de Toulouse (CRCT) présentera en session poster une avancée majeure en oncologie de précision pour les traitements des sarcomes des tissus mou (STS). Ces cancers rares présentent souvent des anomalies dans leur ADN, appelées "instabilité génomique", qui rendent leur évolution difficile à prévoir. L’indice iTRAC mesure ce niveau d’anomalies à partir de l’activité des gènes et permet une meilleure stratification du risque métastatique. L’étude montre que selon le score iTRAC, certains patients réagissent mieux à la chimiothérapie que d'autres. iTRAC agit donc comme un biomarqueur, c’est-à-dire un indicateur biologique qui ouvre la voie à une adaptation plus fine des stratégies thérapeutiques. Après des études clinique s complémentaires, ce nouvel outil pourrait ainsi améliorer la personnalisation des soins, en identifiant les patients les plus susceptibles de répondre à la chimiothérapie.

Abstract 11534 / Poster Bd 17 / Poster Session / Samedi 31 mai

 

Immunothérapie : une étude Phase I/II pour évaluer une nouvelle stratégie d'immunothérapie

Le Dr Iphigénie Korakis, PI de l’étude EXPAND-1 présentera sous forme de poster, l’étude EXPAND-1, phase I/II évaluant ANV600, un nouvel agoniste IL-2R-βγ ciblant PD-1, en monothérapie et en association avec le pembrolizumab, chez des patients atteints de tumeurs solides avancées. Cette molécule innovante est conçue pour stimuler sélectivement la réponse immunitaire anti tumorale, en activant les lymphocytes T et NK tout en évitant l’expansion des cellules T régulatrices, souvent responsables d’une immunosuppression.  Cette approche pourrait offrir une nouvelle stratégie pour renforcer l’immunothérapie, notamment chez les patients en échec de traitement ou réfractaires aux inhibiteurs de points de contrôle classiques. 

Abstract TPS2701 / Poster 331b / Poster session / Lundi 2 juin

 

Myélome multiple : résultat d'une étude évaluant une stratégie de consolidation adaptée à la réponse post-inducation

Le Pr Aurore Perrot, hématologue au CHU de Toulouse à l'IUCT-Oncopole, présentera en communication orale l’analyse des objectifs principaux de l'essai clinique de phase III randomisé MIDAS (MInimal residual Disease Adapted Strategy). Cette étude académique menée par l’Intergroupe Francophone du Myélome évalue une stratégie de consolidation adaptée à la réponse post-induction, chez des patients de moins de 66 ans atteints de myélome multiple, nouvellement diagnostiqué, et éligibles à une autogreffe de cellules souches. Le schéma utilisé en induction associe quatre médicaments : Isatuximab, Carfilzomib, Lénalidomide et Dexaméthasone (IsaKRD). La qualité de la réponse obtenue après 6 mois de ce traitement et évaluée par la maladie résiduelle (minimal residual disease MRD) conditionne la suite de la séquence.

Les patients bons répondeurs (en MRD négative après l’induction) ont été randomisés entre le schéma standard (autogreffe) et une consolidation par IsaKRD sans autogreffe. Chez les patients moins bons répondeurs (en MRD positive après l’induction), une comparaison randomisée entre une seule autogreffe et une double autogreffe a été réalisée.

Les taux de maladie résiduelle ont été évalués dans les 4 groupes après 0, 1 ou 2 autogreffes et ont permis les 2 comparaisons, permettant ces conclusions : 1) il n’y a pas de différence à ce stade entre 0 et 1 autogreffe chez les patients bons répondeurs (84 vs 86 % de MRD négative) ; 2) il n’y aucune différence entre 1 et 2 autogreffes chez les moins bons répondeurs avec même une tendance à la supériorité d’une seule greffe (43 % vs 36 %).

Ces résultats devraient modifier les pratiques et notamment faire abandonner la stratégie de double autogreffe. Concernant la simple autogreffe, elle reste indiquée chez les patients mauvais répondeurs ; son intérêt restera à préciser chez les patients bons répondeurs, en fonction des données à plus long terme et des autres facteurs de risque tels la cytogénétique au diagnostic. 

Abstract 7500 / Oral Abstract Session / Mardi 3 juin

 

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Pour en savoir plus sur le Congrès ASCO 2025, consulter le site internet de l'événement