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Cancer du sein triple negatifs nos projets de recherche
Cancer du sein triple négatif : nos projets de recherche
En 2023, 32 essais cliniques consacrés à la recherche contre le cancer du sein dont 9 dédiés au cancer du sein triple négatif ont été menés à l’Oncopole, sous l’impulsion du Comité sénologie, piloté par les Pr Florence Dalenc, Pr Charlotte Vaysse et le Dr Eva Jouve. Tour d’horizon des 9 projets.
La proximité des équipes de recherche et cliniques réunies sur le site de l’Oncopole de Toulouse favorise l’émergence de nouvelles hypothèses à étudier. Le Pr Florence Dalenc, souligne « une montée en puissance depuis plusieurs années de cette collaboration pluridisciplinaire avec les équipes DynACT, SIGNATHER, ONCOSARC du Centre de recherches en cancérologie de Toulouse (CRCT), et de l’équipe Microenvironnement, Cancer & Adipocytes (UMR5089 – Institut de pharmacologie et biologie structurale – IPBS) ».
Comprendre le microenvironnement, c’est-à-dire la caractérisation spatiale/les différents sous types de lymphocytes qui infiltrent les cancers du sein triple négatifs pour une meilleure compréhension de la biologie fondamentale des cancers du sein triple-négatifs mais aussi ouvrir la voie à de nouvelles stratégies pour sélectionner les patientes qui bénéficieront de traitement par immunothérapie – Etude conduite par l’équipe DynACT du CRCT.
Etude de la symbiose métabolique entre cellules graisseuses du sein (adipocytes) et cellules du cancer du sein triple négatif : impact sur l’agressivité tumorale. Au cours d'études précédentes, il a été mis en avant que les cancers du sein triple négatifs dépendant des lipides comme source d'énergie étaient plus agressifs. C'est sur cette hypothèse, que les équipes de l'IUCT-Oncopole ont lancé une étude préclinique novatrice visant à étudier le transfert de lipides entre les cellules graisseuses et les cellules tumorales. Les premiers résultats montrent que les cellules tumorales dépendantes des lipides sont plus résistantes aux traitements. Il faut à présent étudier la possibilité de bloquer l'entrée des lipides dans les cellules tumorales de ce sous-type de cancer pour ouvrir la voie à de nouveaux traitements.
Etude ADC Low : « 100% Made in Oncopole », cette étude, conduite en 2023, est la plus grande étude rétrospective multicentrique nationale évaluant l’efficacité d’un anticorps conjugué après un autre chez des patientes ayant un cancer du sein métastatique. Elle incluait 179 patientes, présentant une faible expression du biomarqueur HER2. Conduite par le jeune oncologue François Poumeaud, sous la direction du Pr Dalenc. Les résultats de l’étude ont été présentés au San Antonio Breast Cancer Symposium en décembre 2023 et feront l'objet d'une publication scientifique à paraitre très prochainement.
Etude REPARP : initiée en 2022 par l'IUCT-Oncopole, en collaboration avec Artios Pharma (biotech britanique pionnière dans le développement de nouvelles petites molécules thérapeutiques), cette étude est dédiée aux cancers du sein de mauvais pronostic - il s'agit de comprendre les mécanismes biologiques impliqués dans la résistance aux traitements par inhibiteurs de PARP et d'identifier des stratégies pour réverser ou contourner cette résistance - ce programme de recherche translationnelle prospectif a pour ambition d'inclure 125 patientes au travers 25 centres de soins en France - les résultats sont attendus dans moins de 3 ans.
Etude METABREAST : collaboration 100% toulousaine pour cette étude monocentrique incluant 60 patientes prises en charge à l'Oncopole pour un cancer du sein triple négatif métastatique qui démarrera au printemps 2024 - à partir d'une biopsie liquide (prise de sang), protocole simple et peu intrusif, l'équipe cherche à comprendre les mécanismes biologiques impliqués dans la dissémination tumorale des cancers du sein pour identifier de nouvelles cibles thérapeutiques.
Dynamiques au sein de l’écosystème mondial et membres actifs des sociétés savantes internationales, les équipes de l’IUCT-Oncopole peuvent ainsi faire bénéficier à leurs patients des progrès thérapeutiques en les incluant dans des essais mis en œuvre à l’échelle mondiale, tels que :
Etude KEYNOTE 522 : arrivée de l’immunothérapie pour les cancers du sein localisé triple négatifs afin de réduire le risque de rechute. Plus de 1 100 inclusions dont 13 patientes de l’IUCTOncopole dont certaines sont encore en cours de suivi post-traitement. • Etude SASCIA : conduite avec le groupe UNICANCER et GBG afin d’évaluer l’efficacité du sacituzumab govitecan chez les patientes n’ayant pas bien répondu au traitement par chimiothérapie +/- immunothérapie – l’inclusion est close et les résultats sont en attente de publication – il s’agit d’une étude mondiale incluant 1 200 patientes dont 28 prises en charge à l’IUCT-Oncopole.
Etude ASCENT : qui a conduit à la mise sur le marché du sacituzumab govitécan en situation métastatique. Étude mondiale incluant plus de 500 patientes dont 12 patientes prises en charge à l’IUCT-Oncopole. Plusieurs articles scientifiques co-signés par le Pr Dalenc ont été publiés dans les revues internationales scientifiques et médicales.
Essais ASCENT 3 et 4 : qui évaluent l’efficacité du sacitumab govitécan +/- une immunothérapie selon l’expression ou pas de PDL1 dès la rechute métastatique ou chez celles qui sont d’emblée métastatique par rapport à une chimiothérapie car cet anticorps ne peut être utilisé qu’après échec d’un premier traitement à ce jour. Étude en cours de recrutement.