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vaccin phase 2


Vaccin individualisé contre le cancer

L’Oncopole inclut le 1er patient de la phase II

L’Oncopole maintient son leadership dans le programme international de recherche clinique sur le vaccin individualisé contre le cancer. Début mai, il a inclus le premier patient de l’essai de phase II, trois ans après avoir été le premier centre en Europe à administrer le vaccin. Avec des résultats globaux positifs en phase I, l’objectif de la phase II est de confirmer le bénéfice médical du vaccin contre les rechutes de certains cancers, notamment ORL.

Le développement du vaccin individualisé contre le cancer avance. L’essai de phase II a démarré avec un premier patient inclus à l’Oncopole de Toulouse le 2 mai. L’essai s’inscrit dans la continuité de la phase I aujourd’hui terminée. « Les données finales de la phase I apportent la preuve du concept explique le Pr Jean-Pierre Delord, directeur général de Oncopole et médecin investigateur de l’étude. D’une part, tous les patients tolèrent bien ce vaccin et d’autre part, une réponse immunitaire forte est observée chez chacun d’eux, et ce sur une longue durée ». Des résultats positifs présentés lors du dernier congrès de l’American Association of Cancer Research en avril dernier, que devra confirmer l’essai de phase II.

Dans le cadre d’un essai de phase II, le périmètre d’inclusion évolue : 6 nouveaux centres investigateurs rejoignent les 4 premiers et le nombre de patients est porté à 46 (contre 32).  « Un nombre accru de patients inclus nous permet de collecter davantage de données et de consolider scientifiquement les résultats de la phase I » détaille le Dr Victor Sarradin, oncologue médical à l’Oncopole et investigateur de l’étude. « Il s’agit d’une étude de comparaison directe qui vise à évaluer l’absence de récidive ».

Vaccin individualisé TG4050

Objectif

Nombre de centres

Nombre de patients à inclure

Essai de phase I

- évaluer la tolérance du vaccin

- évaluer la faisabilité de fabrication du vaccin pour chaque patient

- vérifier l’immunogénicité du vaccin

4

32

Essai de phase II

confirmer le signal d'efficacité mis en évidence pendant la phase I, en démontrant avec plus de patients que la vaccination après les traitements permet de réduire le nombre de rechute à 2 ans

10

46

 

Essai clinique de phase I, le bilan

Le programme d’investigation clinique du vaccin individualisé TG4050 – du laboratoire français Transgene - a été lancé en 2020, avec notamment un essai de phase I concernant certains cancers ORL. Au total, 32 patients dans le monde ont participé à cet essai, dont un tiers à l’Oncopole (13 patients). Avec un recul médian de 18 mois, aucun des 16 patients du bras de vaccination immédiate n’a rechuté. « Un autre élément constaté est l’immunité de longue durée, ajoute le Dr Victor Sarradin. Les globules blancs réactivés par le vaccin et prêts à intervenir restent dans le sang. » Pour le Pr Jean-Pierre Delord, « cette immunité de longue durée est cruciale contre les cancers. Nous espérons que l’approche vaccinale puisse se développer contre d’autres cancers dans un futur proche ».

 

Un savoir – faire Oncopole

En janvier 2021 le premier patient Européen à bénéficier du vaccin TG4050 était pris en charge à l’IUCT-Oncopole. Les expertises reconnues du centre toulousain - médicale et ORL, recherche clinique précoce, et immunologie - lui ont permis d’être moteur dans ce programme (associant Transgene pour la conception/fabrication de vaccin, et l’industriel NEC pour l’intelligence artificielle). Depuis sa création il y a dix ans, l’IUCT-Oncopole a doublé son activité de recherche clinique en nombre d’essais et en nombre de patients inclus.

 

Le déroulement de l’essai est le même

Les essais de phase I et II concernent les patients atteints d’un cancer ORL (cavité buccale, oropharynx, larynx, hypopharynx), non lié à HPV, et traité par chirurgie puis par radiothérapie (+/-chimiothérapie). Au moment de l’intervention chirurgicale, une analyse de la tumeur est réalisée afin de déterminer des mutations et des protéines anormales issues de ces mutations, appelées néo-antigènes. Grâce à une intelligence artificielle, 30 néo-antigènes les plus susceptibles de réveiller les cellules immunitaires du patient contre ses cellules cancéreuses sont sélectionnées. C’est pourquoi on parle de traitement personnalisé. Durant la radiothérapie (6 semaines), le vaccin est fabriqué en laboratoire et mis à disposition des équipes du centre investigateur. Une cytaphérèse* est pratiquée chez le patient afin de pouvoir analyser l’activité immunitaire (immuno-monitoring) au début et à la fin du schéma de vaccination.

 

 

 

 

 

 

* une technique de prélèvement sanguin permettant de filtrer et conserver certains éléments, comme les globules blancs par exemple.

 

Les essais précoces comprennent les essais de phase I et II

  • Phase I - L’objectif est de vérifier que le médicament est bien toléré et de déterminer la bonne dose. Il inclut un petit nombre de patients.
  • Phase II - L’objectif est de montrer que le médicament est efficace. Il inclut un nombre plus important de patients qu’en phase I.

 

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