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Point prevention Dr Chollet


Papillomavirus, le point prévention avec le Dr Charlotte Chollet

Plusieurs cancers – principalement ceux du col de l’utérus, ceux de la sphère ORL et ceux de l’anus – dérivent d’une infection au papillomavirus humain (HPV). Explications et recommandations avec le Dr Charlotte Chollet, chirurgien gynécologue à l’IUCT-Oncopole.

Les papillomavirus humains sont des virus très contagieux, transmispar simple contact ou lors de rapports sexuels. On estime que 80% des gens rencontreront un HPV durant leur vie. Dans 90% des cas, notre système immunitaire élimine le virus avant qu’il ne cause de problème. Mais dans 10% des cas, il persiste et peut provoquer des lésions précancéreuses.

 

Risque de cancer plusieurs années après une infection HPV persistante

Certains papillomavirus (principalement les HPV 16 et 18 ciblés par la vaccination) sont responsables des lésions précancéreuses qui dans certains cas évoluent en lésions cancéreuses. Or les infections HPV sont très peu symptomatiques : on ne s’en rend pas compte et on ne peut pas retrouver le rapport sexuel contaminant. De plus, l’évolution vers un cancer est un processus lent, sur plusieurs années. L’apparition de symptômes – comme par exemple des saignements après rapports, des saignements spontanés et hors règles, des douleurs abdominales ou après rapport - indique alors que la maladie - ici principalement un cancer du col de l’utérus, ou plus rarement du vagin, de la vulve ou de la marge anale (pour les symptômes liés aux cancers ORL, voir le Journal de l’Oncopole 43) est déjà en place. D’où la nécessité de bien suivre les recommandations de prévention. 

 

Dépistage régulier et vaccination

Les cancers du col de l'utérus sont quasiment tous liés à un HPV, d'où l'importance de la vaccination recommandée pour toutes les jeunes filles et pour tous les jeunes garçons âgés de 11 à 14 ans révolus et les hommes jusqu'à 26 ans ayant des relations sexuelles avec des hommes. Elle peut aussi être proposée en rattrapage jusqu'à l'âge de 19 ans. La vaccination ne dispense pas du dépistage en vue de détecter les lésions précancéreuses pour éviter le développement d'un cancer.

 

Un dépistage régulier selon les recommandations en vigueur :

  • Pour les femmes entre 25 et 29 ans. Le test de dépistage réalisé par examen cytologique tous les trois ans, après deux premiers tests réalisés à 1 an d'intervalle et dont les résultats sont normaux.
  • Pour les femmes de 30 ans à 65 ans. Le test HPV-HR, plus efficace pour ces femmes, remplace l'examen cytologique. Le test HPV-HR est réalisé 3 ans après le dernier examen cytologique dont le résultat est normal. Un nouveau test est refait tous les 5 ans, jusqu'à l'âge de 65 ans, dès lors que le résultat du test est négatif.