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Efficacité du trio PCD en traitement de première rechute du myélome multiple


Publication Blood

Efficacité du trio PCD en traitement de première rechute du myélome multiple

Les résultats d'une étude coordonnée par le Pr Michel Attal et le Pr Hervé Avet-Loiseau de l'IUCT-Oncopole, et Claire Mathiot de l'Institut Curie ont été publiés dans la revue internationale Blood, du mois de novembre. 


Il s'agit d'un essai clinique multicentrique de phase II portant sur l'évaluation de la stratégie de traitement de première rechute PCD : pomalidomide (4 mg/jour jours 1 à 21), cyclophosphamide (300 mg jours 1, 8, 15 et 22) et dexaméthasone (40 mg jours semaines 1 à 4 et 15 à 18 d'un cycle de 28 jours).

Grâce à la collaboration d'une trentaine de centres français, cet essai clinique a intégré une centaine de patients en première rechute issus d'un autre essai (IFM 2009/DFCI) qui visait à comparer la survie sans progression de la maladie entre 2 groupes de patients : l'un traité par un protocole sans autogreffe (groupe A) associant lénalidomide, bortézomib et dexaméthasone (VRD), l'autre comprenant un traitement intensif avec autogreffe (groupe B).

Dans le cadre du nouvel essai clinique, les patients du groupe A ayant rechuté au traitement de première intention ont reçu 4 cycles de traitement PCD suivis d'une greffe autologue de cellules souches, puis de 2 nouveaux cycles PCD de consolidation.

En parallèle, les patients du groupe B (qui avaient reçu une autogreffe lors du 1er essai), ont reçu 4 cycles de traitement PCD. S'ils présentaient une progression de la maladie, 5 autres cycles PCD leur étaient administrés ; sinon, ils recevaient une seconde autogreffe suivie de 2 cycles PCD comme le groupe A (ce dernier cas de figure a concerné moins de 15% des patients du groupe B).

Un traitement d'entretien à base de pomalidomide-dexométhasone a ensuite été administré aux deux groupes A et B jusqu'à progression de la maladie. 

Selon les résultats de l'étude, 85% des patients ont répondu au traitement après les 4 premiers cycles de PCD, avec une réponse partielle observée chez 51% des patients et une très bonne réponse partielle chez 33% des patients. Le temps de réponse médian au traitement a ainsi été estimé à 33,5 mois.

La survie sans progression de la maladie (PFS) a également été évaluée : 84.1%, 68.4% et 46.4%, respectivement 12, 24 et 36 mois après le début du traitement PCD. La survie globale (OS) a aussi été estimée pour ces 3 temps : 98%, 92.6% et 84.01% respectivement. Du côté des toxicités, 73% des patients ont présenté des effets indésirables de grade 3-4 après 4 cycles de PCD. 62% de ces effets indésirables étaient hématologiques et restaient gérables.

En conclusion, ces résultats offrent une perspective intéressante pour la prise en charge des patients atteints de myélome multiple : 100% oral et relativement peu couteux, le traitement PCD apparaît comme un traitement de seconde ligne efficace aux effets indésirables modérés.  

Garderet, L., Kuhnowski, F., Berge, B., Roussel,M., Escoffre-Barbe, M., Lafon, I., Facon, T., Leleu, X., Karlin, L., Perrot, A., Moreau, P., Marit, G., Stoppa, A.-M., Royer, B., Chaleteix, C., Tiab, M., Araujo, C., Lenain, P., Macro, M., Voog, E., Benboubker, L., Allangba, O., Jourdan, E., Orcsini-Piocelle, F., Brechignac, S., Eveillard, J.-R., Belhadj, K., Wetterwald, M., Pegourie, B., Jaccard, A., Eisenmann, J.-C., Glaisner, S., Mohty, M., Hulin, C., Avet Loiseau,H., Mathiot, C., Attal,M., 2018. Pomalidomide, cyclophosphamide, and dexamethasone for relapsed multiple myeloma. Blood.

Lire l'article sur le site de Blood



Les essais cliniques

Durant votre parcours, le médecin référent peut vous proposer de participer à un essai clinique, qui présenterait un intérêt médical dans le cadre de votre prise en charge. L'IUCT-Oncopole est labellisé par l'INCa pour la conduite des essais cliniques précoces (CLIPP). Leur développement est un axe fort de la recherche clinique à l'Oncopole.

Les études cliniques permettent d'évaluer :

  • un nouveau médicament (ou une nouvelle association thérapeutique),
  • une nouvelle façon de les administrer (par comprimés plutôt que par injection par exemple)
  • des techniques novatrices de traitement (radiothérapie ou chirurgie) ou de diagnostic (test biologique par exemple).


L'objectif est de déterminer si ces nouveaux traitements ou nouvelles techniques sont efficaces, bien tolérés et susceptibles d'être à terme proposés à tous les patients concernés. 

 

Les essais précoces (phase I et  II)

Phase I : l'objectif est d'évaluer un nouveau médicament (ou une association de médicaments) ou une technique pour déterminer la dose recommandée pour son administration ; l'essai est proposé principalement lorsqu'aucun traitement existant ne donne entièrement satisfaction.

Phase II : on  mesure essentiellement l'efficacité d'une nouvelle méthode thérapeutique (un médicament ou une technique). 

 

Les essais cliniques sont soumis à une règlementation spécifique et sont menés selon des protocoles scientifiques rigoureux. La participation à un essai est libre et volontaire (loi Huriet). 

Si vous deviez décider de ne plus participer à un essai, vous pourrez le quitter de votre gré et bénéficierez d'un autre traitement adapté à votre maladie.

Cette décision ne remettra pas en cause l'engagement de l'équipe médicale à vous soigner.

 

 


Innovations

Depuis son ouverture, l’IUCT-Oncopole met à disposition les dernières avancées diagnostiques et thérapeutiques. Découvrez les principales innovations proposées par les équipes médico-soignantes, et l’année de leur mise en place.


La chirurgie par coelioscopie et endoscopie 3D permet de limiter les interventions invasives et les risques associés (2014).

La radiothérapie préopératoire associe la chirurgie et la radiothérapie lors d’une seule séance : un applicateur de radiothérapie est placé au contact de la zone opérée (2014).

La médecine nucléaire intègre de nouveaux médicaments radiopharmaceutiques, comme le Lutatéra pour traiter les tumeurs neuro-endocrines (2015), ou encore la Choline pour réaliser certains examens et bilans d’extension par TEP Scan (2016).

La cryothérapie focale consiste à libérer un gaz très froid dans la zone tumorale via des aiguilles placées sous échographie (2014). C’est un traitement localisé de certains cancers urologiques, tout comme la curiethérapie à haut débit de dose (2016).

Les thérapies ciblées administrées par voie orale au domicile sont de plus en plus nombreuses et nécessitent un suivi pour la bonne observance et la gestion des effets secondaires via l’éducation thérapeutique (2015).

Les techniques d’anesthésie loco-régionale sont utilisées pour la mise en en place de dispositifs intraveineux de longue durée (2016) afin d’améliorer le confort des patients.

La tomothérapie de 3e génération (2017) permet de développer la radiothérapie adaptative, soit la reprogrammation au gré des séances du plan de traitement en fonction des changements morphologiques de la tumeur, des variations anatomiques du patient. Elle conduit également à mettre en place de nouveaux protocoles (ré-irradiations).

L’immunothérapie consiste à éduquer le système immunitaire à reconnaître les cellules cancéreuses et à les combattre. C’est une famille thérapeutique qui comprend plusieurs techniques, comme les traitements à base d’anticorps monoclonaux, ou d’inhibiteurs du contrôle immunitaire (2015, 2016).
Les CAR-T Cells font partie des immunothérapies. La technique repose sur la modification génétique des propres lymphocytes T d’un patient afin que ceux-ci soient en mesure de reconnaître et détruire les cellules cancéreuses (2019).
De nouvelles formes d’immunothérapie font l’objet de recherches et de développements. Un vaccin thérapeutique individualisé est en essai clinique de phase I pour certains cancers ORL et des ovaires, par exemple (2021).

Les laboratoires de biologie, d’hématologie et de pathologie bénéficient du progrès technologique. Ils intègrent en routine des examens très pointus (séquençage NGS, biologie moléculaire…) nécessaires à la médecine personnalisée.