Apport de la cartographie métabolique au PET-scan au 18F-FDG sur la prise en charge des carcinoses d’origine ovarienne

Le cancer de l’ovaire est le cancer gynécologique le plus meurtrier, avec 30% de survie estimée 5 ans après le diagnostic. En cause ? La résistance, fréquente, au traitement de chimiothérapie à base de platine, mais aussi un diagnostic posé tardivement (stades avancés) car la pathologie est souvent peu symptomatique. C’est pourquoi le diagnostic par imagerie médicale est capital. Or les techniques d’imagerie conventionnelles (IRM, scanner) ne permettent pas de détecter des tumeurs inférieures à 1 cm. La laparoscopie est aujourd’hui utilisée car elle permet d’étudier de manière précise l’extension de la carcinose péritonéale pour déterminer la séquence thérapeutique et elle réduit à 10% le risque de cytoréduction (par chirurgie) incomplète. En revanche, elle implique une anesthésie générale et une hospitalisation pour la patiente.

C’est dans ce contexte qu’Alejandra Martinez et Erwan Gabiache ont co-encadré, en collaboration avec le centre Antoine Lassagne, une étude rétrospective sur une cohorte des patientes atteintes de cancer de l’ovaire de stade FIGO IIIc à IV, dans l’objectif d’évaluer l’intérêt clinique de la cartographie métabolique du PET-scan au 18F-FDG, en comparaison avec l’exploration laparoscopique.

Aussi, les capacités diagnostiques de chacun des paramètres quantitatifs mesurés sur le PET-scan ont été évaluées au travers des valeurs d’aire sous la courbe (AUC). Selon les résultats de l’étude publiée dans Clinical Nuclear Medicine, le paramètre métabolique présentant le meilleur ratio sensibilité/spécificité pour prédire l’extension tumorale péritonéale est le Volume Métabolique Tumoral (MTV). Cependant, l’efficacité de ce paramètre est variable en fonction de la région anatomique étudiée, avec un rendement excellent pour l’exploration de la carcinose sus-mésocolique.

L’autre intérêt majeur du TEP-scan pré-thérapeutique est l’exploration de la maladie extra-abdominale. Le TEP -scan étant capable d’identifier des localisations extra-péritonéales non visibles au scanner TAP dans plus d’un tiers des cas.

Le mois de septembre est, notamment, celui des cancers gynécologiques. Cette année encore, les équipes de l'IUCT-Oncopole ont participé à la campagne Septembre Turquoise, pour sensibiliser le grand-public, les patientes et leurs proches à la lutte contre les cancers gynécologiques. Tous les lundis, des communications hebdomadaires dédiées ont été envoyées et un nouvel épisode de la série spéciale « un duO Pour Parler des Cancers GynécO » a été publié sur nos réseaux sociaux. Un webinaire organisé par l’association IMAGYN et le groupe GINECO a également été proposé aux patientes et professionnels de santé le lundi 13 septembre.

Mallet, E., Angeles, M.A., Cabarrou, B., Chardin, D., Viau, P., Frigenza, M., Navarro, A.S., Ducassou, A., Betrian, S., Martínez-Gómez, C., Tanguy Le Gac, Y., Chantalat, E., Motton, S., Ferron, G., Barranger, E., Gabiache, E. & Martinez, A., 2021. Performance of Multiparametric Functional Imaging to Assess Peritoneal Tumor Burden in Ovarian Cancer. Clin Nucl Med.

Lien vers l’article : https://doi.org/10.1097/RLU.0000000000003785