3 idées reçues peuvent être battues en brêche :

• les cancers gynécologiques ne se résument pas à un seul cancer,
• les femmes sont concernées à tout âge
• la recherche contre ces pathologies avance !

Les cancers gynécologiques peuvent survenir à tout âge

• Les cancers gynécologiques : différents types de tumeurs localisées dans l’appareil génital féminin

cancers du col de l’utérus

cancers de l’endomètre (corps de l’utérus)

cancers des ovaires

cancers de la vulve

cancers du vagin

• 17 500 nouveaux cas chaque année en France (Données INCa – 2019)

Cancer de l’endomètre

• 8 400 nouveaux cas / an en France dont 670 en Occitanie
• Pic d'incidence : 70 - 74 ans

Cancer du col de l’utérus

• 3 000 nouveaux cas / an en France dont 300 en Occitanie
• Pic d'incidence : 45 - 49 ans

Cancer des ovaires

• 5 200 nouveaux cas / an en France dont 429 en Occitanie
• Pic d'incidence : 75 - 79 ans 

Cancer de la vulve

• 840 nouveaux cas / an en France 
• Pic d'incidence : 90 - 94 ans

Cancer du vagin

• 160 nouveaux cas / an en France 
• Pic d'incidence : 90 - 94 ans

(Données INCa – 2019)

(Données INCa – 2007-2016)

Le suivi médical et le diagnostic

Les cancers gynécologiques peuvent être diagnostiqués très tôt grâce à un suivi régulier

• Un suivi régulier chez son gynécologue est recommandé
• A tout âge, à partir de la puberté
• Mais certains cancers gynécologiques n’ont pas de symptômes précoces associés et restent détectés à un stade avancé

Cancer des ovaires

Cette pathologie se développe à 90 % des cas sur l’épithélium (le tissu de surface de l’ovaire ou de la trompe) et demeure difficile à diagnostiquer. En effet, les symptômes ne sont pas spécifiques et restent banals : ballonnement abdominal, douleurs inhabituelles dans le ventre ou le pelvis, envies pressantes d'aller uriner, troubles du transit, fatigue inhabituelle... Il est recommandé de consulter son médecin traitant en cas de persistances des symptômes.

Cancer du col de l'utérus

La cause des cancers cervico-utérins est connue : les infections à papillomavirus humains (HPV) , susceptibles de se transformer en lésions pré-cancéreuses puis cancéreuses.
Depuis 2018 un programme national de dépistage organisé est mis en place. Il repose sur la réalisation d’un test de dépistage après frottis (prélèvement de cellules au niveau du col utérin) pour les femmes tous les 3 ans entre 25 et 30 ans, après 2 tests normaux réalisés à un an d’intervalle, puis tous les 5 ans, entre 30 et 65 ans. Les modalités de dépistage et de suivi sont détaillées sur le site de l’INCa.

En complément de ce dispositif, la vaccination contre les HPV peut réduire drastiquement le nombre de cas de cancers. Elle est conseillée pour les garçons et les filles entre 11 et 14 ans, et peut également être proposée en rattrapage jusqu’à 19 ans inclus. Une campagne de vaccination à l’entrée en 5ème va débuter cette année en dans les collèges de France afin d’améliorer la couverture vaccinale.

Il faut rappeler que les papillomavirus sont transmissibles par voie sexuelle et également responsables des cancers de l’anus, des voies aéro-digestives supérieure et du pénis.

Cancer de l'endomètre

Il n’existe pas à ce jour de test de dépistage pour ce cancer, sauf dans le cas particulier des formes héréditaires s’intégrant dans le syndrome de Lynch. Hormis le suivi gynécologique régulier et à tout âge, il est recommandé de consulter en particulier en cas de saignements, même minimes, après la ménopause. 

Cancer du vagin 

Les facteurs de risques sont similaires à ceux du cancer du col de l’utérus, notamment les infections à papillomavirus (HPV). Hormis le suivi gynécologique régulier et à tout âge, il est recommandé de consulter en cas de signe anormal (saignement en dehors des règles, en particulier après les rapports sexuels, douleurs pendant les rapports, douleurs au ventre).

Cancer de la vulve

Il est soit lié à une infection par le papillomavirus (HPV) chez les patientes plus jeunes, soit lié à une maladie inflammatoire chronique (le lichen scléreux) chez les patientes plus âgées. Hormis le suivi gynécologique régulier et à tout âge, il est recommandé de consulter en cas de signe anormal.

La recherche avance !

Cancer des ovaires

Les inhibiteurs de PARP, nouvelle option thérapeutique. La prise en charge médicamenteuse des cancers des ovaires a été profondément modifiée en quelques années, d’une part par une meilleure compréhension des dérèglements cellulaires, et d’autre part par le développement de thérapies ciblées. Environ la moitié des cancers dits de haut grade, les plus fréquents, ne sont pas capables de réparer correctement les cassures de l’ADN, ce qui les rend particulièrement vulnérables à une thérapie ciblée : les inhibiteurs de PARP ou PARPi. Des essais cliniques auxquels participent les onco-génycoloques de l’IUCT-Oncopole permettent d’améliorer les indications et protocoles de traitement par PARPi.

Participation à l’étude CHIPOR. Promue par UNICANCER, il s’agit de la première étude d’envergure à démontrer le bénéfice de la Chimio-Hyperthermie Intra-Péritonéale (CHIP) dans le traitement du cancer de l’ovaire en récidive. Cet essai clinique de phase III a été mené à l’IUCT-Oncopole par le Dr Gwenaël Ferron. Les résultats ont été présentés au congrès mondial de l’ASCO en juin 2023.
 

Cancer du col de l'utérus

Immunothérapie. Après l’arrivée des anti-angiogéniques au milieu des années 2010, l’explosion de l’immunothérapie contribue à améliorer de façon significative la prise en charge de ces cancers, en particulier en situation métastatique. De nouveaux et importants résultats sont encore attendus au prochain congrès de l’ESMO, qui se tiendra en octobre, avec la présentation de résultats d’études auxquelles l’Oncopole a participé.

Etude SHAPE : promue par NCIC Clinical Trial Group (Canada) et IUCT-Oncopole (Dr Gwenaël Ferron). Cet essai clinique de phase III vise à comparer deux techniques d’hystérectomie en termes d’efficacité thérapeutique. Elle a fait l’objet d’une présentation au congrès mondial de l’ASCO en juin 2023. 

Stade avancé. Le Pr Alejandra Martinez coordonne l’essai clinique PAROLA. (A lire dans le journal de l'Oncopole n°42)
 

Cancer de l'endomètre

Immunothérapie. L’Oncopole participe à l’étude DOMENICA, promue par ARCAGY-GINECO. Cet essai de phase III compare une chimiothérapie à une immunothérapie seule (dostarlimab) en première ligne chez les patientes présentant un cancer de l’endomètre de stade avancé ou métastatique, avec une anomalie de réparation de l’ADN (dMMR).
 

L’IUCT-Oncopole est Centre Expert Régional des Cancers Gynécologiques

• L’IUCT-Oncopole est centre expert régional des Tumeurs Malignes Rares Gynécologiques : le réseau TMRG, labellisé par l’INCa
• Il est aussi Centre de compétence régional du REseau NAtional de prise en charge des tumeurs rares du PEritoine (RENAPE)

930 patientes atteintes d’un cancer gynécologique prises en charge en 2021, dont 402 en chirurgie.

Accompagnement et qualité de vie des patientes

Onco-réhabilitation

• Améliorer les aptitudes physiques, nutnutritionnelles psychologiques
• Avant une chirurgie « lourde »
• Pendant la chimiothérapie
• Equipe dédiée autour d’un médecin rééducateur chirurgie reconstructrice personnalisée

La chirurgie reconstructrice personnalisée

• Chirurgie des récidives ou des tumeurs localement avancées
• Chirurgie mutilante (voies urinaires, appareil génital et digestif)
• Développement de nouvelles techniques de reconstruction complexe
• Équipe médicale et paramédicale spécialisée
• Renommée internationale

Une équipe médicale et paramédical d’expertise
 

Les soins de support dès le diagnostic :

• Nutrition, algologie, accompagnement social, kinésithérapie,
• Consultation sexologique, consultation fertilité/ménopause précoce
• Éducation thérapeutique